lundi 15 août 2011

Janis for ever…

Sur la route de Janis Joplin – Jeanne-Martine Vacher – Jbz & Compagnie - Sept 2010 - 496 pages


Si vous êtes auditeur-trice de France Culture lire le livre de quelqu’un dont on connaît la voix ça change tout et mieux c’est assez bouleversant. Pour faire ses émissions de 1995, Jeanne-Martine Vacher a refait la route de Janis, de sa naissance à sa mort (1943-1970), du Texas à la Californie, en passant par New-York et retour à Hollywood.

De la première à la dernière ligne je n’ai pu me détacher de la voix de JMV. Son road-movie sensible elle l’a mené avec à la fois de la pudeur pour l’artiste révolutionnaire qu’était Janis (dans le sens où elle faisait exploser tous les tabous, les valeurs, les clichés et le machisme ambiant) et aussi avec la plus grande transparence pour chercher dans le parcours de la chanteuse les éléments disparates, enfouis, intimes qu’une collection impressionnante de gens possédaient par petits bouts.

En trente et un jour JMV a rassemblé ces petits bouts de la mosaïque Joplin et ce, ni pour en tresser les lauriers, ni pour la statufier, et encore moins en figer l’image d’une beatnick absolument marginale à la vie dépravée. Juste une femme si mal dans sa peau à l’énergie débordante et à la même fureur de vivre comme pour … mourir d'overdose. Son parcours à l’héroïne l'ayant mené inexorablement dans le mur. Cette héroïne-là a tué l'héroïne fragile et écorchée d'une musique sauvage.

Encore mieux que dans son émission JMV peut se faire plaisir à tricoter les mots ou à les détricoter quand ils sont quelquefois dans des situations inextricables. Elle fait sa pelote et elle l’a fait bien sans jamais manquer d’humour, de distance et de complicité. Prenez la route avec JMV et à la fin vous trouverez les clefs…

Le bonheur de Fuentes

Le bonheur des familles, Carlos Fuentes, Folio, 465 pages


Fuentes est un conteur et un écrivain. Ses exercices de style autour de quinze tableaux de familles improbables, imaginaires ou tellement réalistes sont autant de petites madeleines à savourer avec délectation. Fuentes est un conteur car non seulement on entend sa petite musique drôle ou tragique mais on entre dans le tableau d'une scène de genre. Et il n'est pas toujours facile de s'y faire une place quand Fuentes devient déroutant voir abscons. Il faut prendre un peu sur soi, sortir de la facilité et faire confiance au guide. À vous en reparler ça me donne déjà envie de le relire…

dimanche 14 août 2011

Un piano à Nuovaiocche

Willy Melodia, Alfio Caruso, Liana Levi, 536 pages.

S'appeler Caruso et raconter l'histoire de Melodia, ne voilà t-il pas deux bons présages ? Pas trop d'opéra dans ce roman paru à l'automne dernier chez Liana Levi et très peu de mélodie non plus si ce n'est le lamento d'un sicilien anonyme qui comme nombre de ses compatriotes traversera l'Atlantique s'établira à Nuovaiocche (joli comme nom pour New-York, non ?) et qui côtoiera les Luciano, Genovese et autre Costello qui ne faisaient pas dans l'opérette.
Ce n'est pas une énième histoire de la Mafia, c'est plutôt l'histoire intime d'un homme émigré contre son gré qui permet à l'auteur de décrire un monde "parallèle" revanche tragique à la misère. "Willy et son piano accompagnent la marche de l'histoire, en lui tournant le dos" conclue la 4ème de couverture. À lire absolument avant que cela en devienne un film.

Dolce Vita

Dolce Vita 1959-1979, Simonetta Greggio, Stock


Sur la couverture je télescope Dolce… Simonetta. Trop mythique "la dolce vita" !  Comment peut-on revisiter un tel monument (sic) du cinéma ? Comment  s'insérer entre Anita (Ekberg) et Marcelo (Mastroiani) ? Allons au fait, Simonetta Greggio est captivante. C'est une autre histoire de vie moins douce plombée par les Brigades rouges,  Cosa nostra où les intrigues du Vatican. C'est la "dolce vita" qui s'estompe au travers d'histoires parallèles qui flottent de 1959 à 1979 avec en trame de fond un mystère campé par le Prince Malo et le prêtre Saverio. C'est une fresque romanesque que dresse Simonetta Greggio avec sa part du charme magique qu'exerce l'Italie et qui court entre les lignes de ce roman.

lundi 25 juillet 2011

Câlins



Le petit livre des gros câlins, Kathleen Keating, Points, 96 pages.

Pour oursophiles. Amoureux des ours ou amoureux tout court, voici un livre à lire et à mettre entre toutes les mains. Un vrai "doudou".
Oursement vôtre.

La joueuse d'échecs


La joueuse d'échecs, Bertina Henrichs, Le livre de poche, 160 pages.



Éleni partage sa vie entre sa famille et sa place de femme de ménage dans un hôtel sur l'île Naxos, en Grèce. Jusqu'au jour où, en faisant tomber une pièce de jeu d'échecs, sa vie bascule.

Premier roman de Bertina Henrichs sur l'émancipation d'une femme affrontant les insulaires et sa famille, avec volonté mais discrétion.

À la recherche du Bonheur…


L'homme qui voulait être heureux, Laurent Gounelle, Pocket, 192 pages.

Sous la forme d'un conte, l'auteur vous propose de suivre pendant sept jours le cheminement intérieur d'un touriste occidental prenant conseil auprès d'un guérisseur balinais.

Partez à la quête du bonheur!

Alabama song ou la ritournelle des mots de Gilles Leroy.

Alabama Song, Gilles Leroy, folio, 224 pages
Prix Goncourt 2007

Papillon de nuit, oiseau libre. Zelda Sayre. Chacune de tes ailes est ocellée de petits cachous noirs. Jamais domptée. Jamais couchée. Caveçons inutiles. Tu voles. Tu voles et nous venges. Pas besoin de phaéton. Tu ne pérores jamais comme savait si bien le faire Scott au risque d'un mortel ennui. Tu es bucolique. Sans aucune retenue pour évoquer Joz, albatros splendide sur le fil de ton horizon amoureux. Joz qui avec tant de grâce danse et virevolte. Sur un air de ragtime ou sur un tango fougueux.

Abandonnée sous son aile grenue. Apaisée. Tes cothurnes sous le sable chaud. Perpétuelle dilettante. Nue ou dans ton tuxedo rose. Légère. Si légère. Fragile même. Ton amour, aussi profond que les abysses de la mer, ne tenait qu'à un fil, ganse d'or et d'argent. Ta rage de vivre, vieil atavisme des pionniers d'Alabama te dopait mieux que des myriades d'amphétamines. Ta crottée à l'esprit cinglant. Même si inexorablement l'écheveau de ta vie se déliait. Se délitait un peu plus chaque jour sous ta peau marmoréenne. Décatie bien avant l'heure. 

Aux frontispices des théâtres, petit papillon de lumière, comment te voir dans l'ombre de Scott ? Dans un noir si total. Absente, ignorée, blessée. Par la morgue insidieuse du héros déchu, puant, qu'aucune succube ne venait soulager. Tu rêvais pour lui de catafalque. Vite qu'on en finisse et qu'avec l'amadou partent en fumée, châteaux en Espagne, palaces dorés, rêves à jamais brisés. Ton alacrité s'est évanouie avec le fantôme de Joz. Plus de glance amoureux. Juste conchier les défaites, les nuits blanches sordides, les souillures avinées, les lupanars, les renoncements. Surtout les renoncements. Tant de solitudes croisées au cours de ces nuits pas si tendres. Tant de figures d'hommasses dans les remugles des sous-sols. Mélange pestilentiel de créosote et de foutre. Tant de rapins, tant de faiseurs de petite gloire. Loquedus infatués, poussahs plus prompts à guetter le pourliche qu'à comprendre quoi que soit à l'art "nouveau".

Scott t'a trompé, te trompe, et te trompera. Tu n'es rien. Tu n'existes plus. Même si tes droits sont forclos. Tu n'es rien. Ses mimiques simiesques pour t'humilier t’écœurent. Il s'enfonce et se noie dans le goulet de la mort. Personne n'entend plus sa voix de rogomme. Son aboulie le ronge lentement mais sûrement. Sa psychasthénie l'étouffe. Son aporie l'enferme. Relaps. Rien ni personne ne pourra le rédimer. Sauf peut-être les vestales appuyées aux péristyles des maisons d'édition qui n'ont d'yeux que pour son aura de comète. Reste un sordide mimodrame. Des chromos défraichis. Usés. Une petite musique aigrelette qui s’évanouit dans le lointain.

Sur la plage, blottie dans le giron de Joz Le Magnifique, tu caresses les nuages, tu tutoies les anges, tu lèches la pluie. Le jour efface la nuit. Le soleil te brûle. La mer monte. La mer descend. Et, toujours recommencé, ton rêve mirifique.

lundi 18 juillet 2011

Et quel style!

Exercices de style, Raymond Queneau, Folio, 160 pages.

Une brève histoire racontée de quatre-vingt-dix-neuf façons différentes : un pari littéraire audacieux brillamment relevé par ce génie de la littérature. À l'heure du sms à faire découvrir aux petits et grands.

Hum, du chocolat.

Sœurs Chocolat, Catherine Velle, Le livre de poche, 320 pages.

Un chocolat au cœur fondant mais qu’il va falloir aller chercher bien loin.
Nous y suivons le périple pour le moins aventureux et particulièrement parsemé de dangers de deux religieuses françaises de l'Abbaye de Saint-Julien-du-Vaste-Monde. Leur mission ? Se rendre en Colombie afin d'y négocier, par tradition, l'achat de fèves destinées à la fabrication de "leur" chocolat, ultime chance pour l'Abbaye d'assurer sa survie, les finances étant au plus bas alors que les travaux de réfection à entreprendre sont légion... Mais les précieuses fèves sont également convoitées par des individus sans scrupules...
Le voyage apportera à Anne et Jasmine son lot de rebondissements, de dangers, de situations tant émouvantes que cocasses et sera, pour les deux Soeurs, l'occasion d'une profonde réflexion sur elles-mêmes...

dimanche 17 juillet 2011

Courez chercher ce livre!!

La grande course de Flanagan, Tom McNab, Grand livre du mois, 431 pages

Voici un livre qui parle de sport dans tout son esprit. Respect, courage, persévérance, soutien, équipe et amitié. Un pari insensé et audacieux de New York à Los Angeles, pour une épreuve de folie : 5063 kilomètres à travers le pays. Pour tous les passionnés de course à pied ce livre est une pure merveille.

Le même qu'à la maison!!

 
Simon's Cat, Simon Tofield, Fleuve Noir, 240 pages chaqu'un.

Des gags muets irrésistibles, sur une ou deux pages ! Un humour original à découvrir, avec, comme héros malheureux, un chat des plus espiègles ! On a le sentiment d’avoir le même à la maison. Vivement la suite des aventures de Simon.
N'hésitez pas aller faire un tour sur le site de Simon's Cat, plein de surprises vous y attendent.

Prêt pour une partie d'échecs?

Le Club des Incorrigibles Optimistes, Jean-Michel Guenassia, Albin Michel, 768 pages.
Prix Goncourt des Lycéens 2009.

Le Club des Incorrigibles Optimistes, roman de Jean-Michel Guenassia, trace un grand tableau de la société française de l’après guerre à Paris (1960 – 1980). En faisant vivre le personnage de Michel, de son adolescence aux prémices de sa vie d’adulte. Tout le long du roman on va suivre son parcours à travers vie quotidienne, rencontres, lectures, et parties d’échecs, avec en arrière plan, la fin de la guerre d’Algérie. Ce roman est rythmé par le rock’n’roll qui commence juste à émerger en France.
Cet ouvrage émouvant, m’a permis de situer la génération de mes parents. Le jeu et l’âge des personnages de ce roman m’incite à le proposer à des adultes ou à des adolescents (16 ans et plus) qui ont déjà le plaisir de lire et qui aiment les histoires qui se déroulent sur une génération.
Dans ce livre l’on rencontre quelques personnalités des mondes littéraire et politique. Les différents allers-retours des protagonistes entre la France et les pays de l’est (particulièrement l’URSS) accentuent la fresque historique et sociale  de la société de consommation émergente. Sont aussi entre les lignes effleurées les relations garçons-filles qui, en ces années pré-68, sont une vraie chape de plomb morale (et puritaine).
Par sa façon de lire et de s’engager dans ses lectures, Michel nous incite à lire ou relire les romans et auteurs évoqués. Il montre comment dans les années 60 la lecture est encore prédominante et valorisée dans les études secondaires et supérieures, et comment les réseaux sociaux dominants sont à l’affût des écrits engagés politiquement à gauche.
Jean-Michel Guenassia a su de façon subtile pénétrer une histoire de France sans en faire toute une Histoire.

Un long silence

Hôtel Saint-Georges, Rachid Boudjedra, Grasset, 256 pages.

Note de l'éditeur: Jean est ébéniste. Appelé en Algérie, il est chargé de fabriquer les cercueils pour les soldats tombés pour la France. Jean se réfugiera dans les beautés de son artisanat pour échapper à l'horreur quotidienne.
Après sa mort, quelques années plus tard, sa fille, Jeanne, curieuse d'en savoir plus sur ce père secret et blessé, part sur ses traces, à Alger et Constantine. Elle rencontrera un jeune Algérien, Rac, qui lui servira de guide.
Roman polyphonique, Hôtel Saint-Georges est un texte de bruit et de fureur, de tendresse et de compassion. Rachid Boudjedra continue d'explorer les mystères, les souffrances, parfois aussi les éclats de splendeur, d'un passé qui ne passe pas.
 
Un livre d’une grande sensibilité, qui traite de la guerre d’Algérie. Cette guerre dont on sait si peu de choses. Un ouvrage très bien écrit. 
Mais il faut être attentif durant la lecture, car beaucoup de personnages dont les liens s’entrecoupent. Parfois un peu difficile de s’y retrouver.

Hokusaï

Hokusaï aux doigts d'encre, Bruno Smolarz, Alréa, 160 pages

Un premier roman magnifique, où Hokusaï vient hanter Bruno Smolarz. L'auteur explore avec poésie les errements artistiques du peintre pour atteindre la perfection et la quintessence de son art. Un  ouvrage qui vous fait évader, vous fait rêver, et vous donne envie de prendre votre pinceau. 

Et comme Bruno Smolarz, j’aurai aimé que le fantôme d’Hokusaï vienne me hanter !!

mercredi 13 avril 2011

Un capitaine pas si fantôme

Le fantôme du capitaine, Gilles Jacob, Robert Laffont, 337 pages

Assurément Gilles Jacob est à son affaire avec le cinéma, les femmes et aussi les femmes et le cinéma. Il a bien vécu son très long parcours au festival de Cannes et n'a eu de cesse d'admirer les cinéastes, les acteurs, les actrices parmi lesquelles sa muse - Juliette Binoche- semble être tout en haut de son Panthéon personnel. Dans ce livre, où il a imaginé écrire à celles et à ceux qu'il vénère *, il se régale à la façon d'un fin gastronome des moments privilégiés qu'il a pu passer avec les uns et avec les autres. Souvent de façon gourmande, il se délecte à nous narrer ses moindres souvenirs merveilleux ou ses phantasmes exceptionnels. L'homme Jacob nous tient et nous emmène où il veut comme il veut dans son imaginaire fécond tout en se donnant toujours le très beau rôle. Cet égocentrisme appuyé qui au début du récit fait sourire agace plutôt une fois les 64 lettres lues.

Sa lettre au loup de Tex Avery montre que le "Grand Timonier" du Cinéma a non seulement de l'humour mais sait et a su mettre en valeur le talent et la folie douce des créateurs qui ne sont pas dans la ligne ! Thats' s all folks !

* excepté sans doute Michel Piccoli

lundi 11 avril 2011

Direction le Mexique


La prophétie du jaguar, Isabelle Bary, Éditions Luce Wilquin, 282 pages

Voici un roman à quatre voix. Nono, sans-abri, Grâce, une jeune femme de vingt-cinq ans, obèse, Paul Schmidt, maître d'équitation et Laure,  journaliste, sœur d'adoption de Grâce. Chaque personnage doit une promesse à un autre. Ce livre est plein de rencontres. Celle de Laure qui raconte à Paul son aventure au Mexique, et sa rencontre avec les minorités indiennes zapatistes.

Un livre bien écrit où perlent des sentiments sincères, des émotions touchantes et tragiques, dont l'Histoire n'est pas absente avec le conflit sourd du Chiapas et sa fameuse prophétie du Jaguar.

jeudi 7 avril 2011

Une littérature d'assemblage


Une femme célèbre, Colombe Schneck, Éditions Stock, 150 pages


Pour vous faire un p'tit coup de nostalg' vous décidez de lire le livre de Colombe Schneck "Une femme célèbre" (Stock, août 2010). Un p'tit coup de nostalg' car lire quelque chose sur Denise Glaser (Discorama, 1ére chaîne de télévision française, 1959/1975) icône d'une télévision N/B à jamais révolue, c'est se replonger sur une certaine excellence d'interview et d'approche intimiste des futures "vedettes" de la chanson (Barbara, Le Forestier, Ferré, Brel, …).

Las ! Vous lirez surtout l'histoire d'une animatrice de radio "archi nulle qui ne sait pas parler" (toute ressemblance…), de son mari (alcoolique), de son amant (critique littéraire) (sic), de son fils (qui souffre d'un handicap). Vous mélangez le tout et saupoudrez de quelques traces de Denise Glaser ! 150 pages ! 15 € ! On se fout de notre gueule non ? (Temps de lecture 2h30).

Colombe Schneck déjà ultra fascinée par Bernard Pivot, est peut-être sincère en s'attachant au souvenir de Denise Glaser qu'elle n'a jamais regardée "en direct". Sauf que n'étant pas biographe elle se contente de quelques lieux communs et de deux trois "anecdotes" sensibles. Mais le plus affligeant c'est que si l'on cherche à suivre le fil de l'histoire de Denise de façon un peu continue, il faudra se contenter de quelques miettes (2 pages maxi consécutives) disséminées tout au long du récit.

Jeanne Rosen (Colombe Schneck ?), l'héroïne de l'histoire se sert de Denise Glaser pour s'inquiéter sur la fin tragique de son propre destin et des étapes qui y ont mené. Plus égoïste tu meurs ! Grosse ficelle, astuce littéraire, pauvreté du "scénario" pour évoquer une Denise Glaser touchante et émouvante et dont on se sert pour appâter le lecteur avec un titre trompeur "Une femme célèbre" !

La femme célèbre c'est qui ? Colombe Schneck ? Dommage de ne pas avoir creusé le sujet "Glaser" et d'avoir brodé autour une histoire simple d'une platitude infinie. J'ai déjà mis une annonce pour revendre cet opuscule en très bon état.

mercredi 30 mars 2011

Se méfier des apparences…

Maria, Pierre Pelot, éditions Héloïse d'Ormesson, 128 pages


C'est le premier ouvrage que je lis de Pierre Pelot. Je me suis fiée à la couverture (comme je  le fais souvent), et une fois de plus je ne me suis pas trompée.
Pierre Pelot nous fait découvrir les Vosges et son histoire, mais aussi une description de la face sombre que couvrit la Résistance à la Libération. Et le personnage de Maria est très surprenant. Elle parait frêle aux premiers abords, et pourtant elle tiendra bon. Un livre plein de sentiments, émouvant, si bien écrit.

Notes de l'éditeur Avec Maria, Pierre Pelot revient à sa géographie intime, honorant, dans cette langue percutant et sensible, la mémoire d'une région aussi écorchée que son personnage. Alors que la neige fond et devient boue, visages des résistants et des nazis se confondent. Un roman entre drame intimiste et thriller historique, aux paysages blancs issus d'Un roi sans divertissement de Jean Giono.